Pages scannées du manuel : expériences et schémas | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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JOUET
SCIENTIFIQUE
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Le
Physicien construit de nombreuses machines
et
l'eau, l'air et la vapeur sont ses principaux aides.
Posséder
un laboratoire de physique, tel est le désir ardent de tout
jeune qui
s'intéresse à la technique. Tous les
éléments de ce laboratoire lui
sont offerts par le « Petit
Physicien »,
sous une forme qu'il serait bien difficile de trouver dans le commerce.
Grâce au coffret dont on vient de lui faire cadeau, le jeune
expérimentateur peut s'en donner à cœur
joie ; les expériences qu'il
n'a peut-être vues que de loin à
l'école, il peut les répéter
lui-même
à la maison, seul ou en compagnie de ses
amis ; et
peut-être en trouvera-t-il de nouvelles.
Comme
appui pour ses expériences, il utilise le socle
de bois, où
peuvent être fixés toutes sortes de clous
sans tête et une tringle-support.
Celle-ci sert, par
exemple, de support au levier. Sur la face excavée du
support, il peut aussi fixer le tuhe
de verre large au moyen du coin
et de la pince
du support. Dans le tuyau
sonore il peut introduire le piston
plongeur pour construire une
machine à vapeur, ou la tige
d,e pompe avec le joint
en cuir dans
le tube de verre large pour monter une pompe. Avec le tube sonore il
peut aussi produire un son, après avoir produit d'autres
sons déjà au
moyen de l'éprouvette
de verre et du diapason.
Il utilise la bouteille
métallique comme
chaudière ; sur celle-ci peuvent s'adapter toutes sortes de bouchons
de liège ou de
caoutchouc. Ces bouchons
peuvent être traversés par des tubes
de verre droits ou coudés, étroits ou larges ou
encore effilés, ou
même reliés entre eux par un tuyau
de caoutchouc. L'eau
est chauffée au moyen de la lampe
à alcool. Le
couvercle de celle-ci peut s'ajuster, avec Vanneau
de caoutchouc, sur une plaque
de verre de sorte qu'avec la trompe
à eau, on y peut
faire le vide. Avec les poulies,
le petit Physicien
réalise toutes sortes de transmissions, tel un volant sur l'arbre
de la machine à
vapeur. Il les utilise également pour monter un canon, qui
lui permet de lancer une bille
de bois ou de
pierre, grâce
à un ressort. C'est une vraie fête lorsque le
petit Physicien fait monter le ballon
qu'il a gonflé
lui-même avec du gaz.
Un
Physicien consciencieux veillera naturellement à ce que son
matériel de
travail soit toujours correctement rangé, et il commencera
par des
expériences simples, et non pas immédiatement par
la construction de la
machine à vapeur. Et maintenant, cher petit Physicien, nous
vous
souhaitons un heureux voyage !
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LA
BOITE DU PETIT PHYSICIEN
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et ses éléments
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De la force
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3.
Une chute merveilleuse
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A
présent vous montez sur une chaise, de
préférence tout près d'une
armoire ; vous tenez la bille dans la main, et vous déclarez
que vous
allez la laisser tomber dans le tuyau sonore de la
boîte, placé sur le
plancher. Chacun estimera que la chose est impossible. Mais vous pouvez
tranquillement parier une plaque de chocolat, car vous savez qu'un
corps tombe exactement suivant la verticale. Vous suspendez donc la
bille à un long fil que vous passez par le trou du socle,
celui-ci
étant placé sur l'armoire et lesté par
des livres, par exemple. Le fil
doit descendre jusque dans le tube. Vous déplacez le tube
jusqu'à ce
que la bille y soit suspendue librement sans toucher les parois ; vous
pouvez maintenant remonter le fil jusqu'au socle, en ayant soin de ne
pas déplacer celui-ci. Si vous coupez alors le fil
délicatement
au-dessus du socle, ou si vous le brûlez, la bille tombera
dans le tube
avec une certitude absolue. Vos amis seront stupéfaits de
voir tomber
la bille avec une telle exactitude.
4.
Laquelle est la plus rapide,
la
bille légère en bois, ou la lourde bille de
pierre, lorsque debout sur
la chaise, vous les laissez tomber simultanément de la
même hauteur ?
Vous avez sûrement pensé que la bille
lourde atteindrait plus
rapidement le sol, et vous êtes surpris de constater qu'en
réalité la
bille lourde et la bille légère tombent avec la
même vitesse.
5.
Une exception
Nous
allons montrer ici que, dans certains cas, deux corps ayant le
même
poids tombent avec des vitesses différentes.
Découpons dans un journal
deux feuilles de la grandeur d'une carte postale. Elles sont toutes
deux du même poids. Si nous chiffonnons l'une d'elles pour en
faire une
petite boule, que nous laissons tomber en même temps que la
deuxième
feuille mince, étalée, la boule arrive plus vite
au sol. Ceci provient
du fait que le papier non chiffonné éprouve de la
part de l'air une
plus grande résistance que la petite boule de papier. Cette
résistance
de l'air a pour effet de diminuer la vitesse de chute des corps ayant
une grande superficie.
6.
Vol plané
Le
vol est basé sur la résistance de l'air. Lorsque
nous abandonnons une
carte postale dans l'air, dans la position horizontale, elle oscille et
descend en zig-
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1.
Tout commencement est difficile,
même
lorsqu'on est un jeune homme intelligent, et qu'on commence avec la
chose la plus simple. Parmi les nombreux et beaux objets de notre
boîte, quel est celui qui est le plus simple ? Ce sont
assurément les
petites billes de diverses couleurs. Leur hauteur n'est-elle pas
égale
à leur largeur et à leur longueur, leur courbure
n'est-elle pas la même
dans tous les sens ; n'ont-elles pas le même aspect,
que nous les
voyions de dessus ou de dessous ? Nous commencerons donc nos
expériences avec ces billes.
Sortez
une bille du petit sac et posez-la sur la table ; peut-être
commencera-
t-elle
déjà seule l'expérience, en roulant
sur la table et en tombant par
terre. Ne vous êtes-vous jamais demandé pourquoi
elle tombe, et
pourquoi elle ne « tombe pas en haut », mais
toujours en bas, vers le
sol ? C'est comme si la terre renfermait un grand aimant, qui
attirerait à lui les billes et tous les autres objets.
Représentez-vous
un trou passant à travers le plancher, à travers
les étages, et la
cave, puis se continuant à travers toute la terre ; notre
bille
continuerait alors de tomber et parviendrait finalement au
centre de
la terre. La terre a le pouvoir d'attirer tous les corps vers son
centre. Si cette force attractive n'existait pas, vous pourriez placer
la bille n'importe où dans l'air, et elle y resterait
jusqu'au moment
où un inconscient irait s'y cogner. Ce serait là
un vilain tour de
polisson, et il est bon que la force attractive le rende impossible.
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2.
La chute empêchée
Afin
que la bille ne tombe pas à terre, nous l'attachons
à un fil ; la chose
est très facile si nous employons la bille
perforée. Quand nous tenons
le fil immobile, la bille indique exactement la direction du
centre de
la terre. Cette direction s'appelle la verticale, et au moyen
de notre
bille nous pouvons vérifier si des objets de la
maison sont également
verticaux. Ainsi, au moyen de notre « fil
à plomb » nous pouvons
aisément mettre dans la bonne position certains
tableaux qui ne sont
pas droits.
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zaguant
jusqu'au sol. Mais si nous lestons la carte d'une petite
pièce de
monnaie, posée au milieu de l'un des bords, la carte
accomplit un beau
vol plané notamment lorsque les longs bords ont
été légèrement
relevés.
7.
Le vol dans l'espace
La
chute dans la direction de la terre s'effectue en quelque sorte
d'elle-même, ou plus précisément sous
l'influence de la force émanant
de la terre. Pour déplacer la bille dans le sens horizontal,
et non
plus dans le sens vertical, nous
devons
faire agir une autre force. Notre ressort de pression, que
nous
comprimons entre les doigts, nous montre qu'il a de la force. Avec le
tube de verre large ce ressort peut constituer une espèce de
canon. A
l'extrémité antérieure de la tige de
pompe nous adaptons le petit
disque perforé et vissons l'un des écrous ronds.
Puis nous passons la
tige dans le ressort et à travers le liège
perforé qui ferme le tube.
Tirons maintenant le ressort à l'intérieur du
tube et à l'extrémité
postérieure de la tige vissons également un
écrou. Plaçons enfin le
tuyau dans la face excavée de la tringle-support,
horizontalement, au
bord de la table. Visons, suivant le « tube du canon
», un point de la
paroi, et tirons. Cette fois-ci nous n'avons pas
été aussi adroits que
précédemment. Ceci provient du fait que la bille
tirée n'obéit pas
uniquement à la force du ressort ; la pesanteur agit
également sur
elle, et la bille décrit par conséquent un arc.
8.
Tir indirect
D'ailleurs
les projectiles des gros canons décrivent aussi des arcs,
parce qu'ils
se déplacent également sous l'influence de la
pesanteur, qui les attire
vers le sol. C'est pourquoi on peut tirer par-dessus les montagnes sans
voir le but. Au moyen de la tringle-support, des grandes
poulies, du
tuyau, etc., nous montons un canon. Le tube est
fixé au support au
moyen de la bande métallique arrondie
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—
pince du support — et du coin. Un bon exercice consisterait
à tirer, à
l'aide de notre arme à ressort, des balles de papier
par-dessus un
livre figurant une montagne, dans un bol placé
derrière.
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9.
La ligne droite est le plus court chemin
Quelle
bille atteindra la première le sol, celle qui tombe
verticalement ou
celle qui est tirée horizontalement ? Certainement la
première. Voici
un dispositif qui vous permet de lâcher les deux billes en
même temps.
La bille sans trou est placée dans le tube du canon, et
celle qui est
perforée est enfilée sur
l'extrémité libre de la tige de traction,
celle-ci pouvant être saisie par l'écrou.
Lorsqu'on lâche la tige,
l'une des billes est lancée horizontalement hors du tube, et
en même
temps, l'extrémité de la tige du piston
glisse hors du trou de la
bille perforée.
Celle-ci
tombe. Laquelle des deux billes atteint la première le sol ?
Avec
éton-nement vous constatez qu'elles y arrivent en
même temps. La bille
tirée commence à tomber
aussitôt qu'elle a quitté le tube, et ce n'est
que par la force du ressort qu'elle accomplit en outre un mouvement
horizontal.
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10.
Un projectile liquide
Si
nous voulons voir distinctement la trajectoire, reportons-nous
à
l'expérience 122 et nous verrons la façon de
monter une petite seringue
au moyen du tube ; grâce à celle-ci nous pourrons
tirer un filet d'eau
qui accomplira un grand arc dans l'air. Ce projectile liquide n'est pas
dangereux, mais il est préférable de le tirer en
plein air.
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Temps et vitesse
11.
Pendant les vacances
Ces
gamins, assis sur la clôture, et qui balancent les jambes
avec
satisfaction, sont certainement en vacances. Le plus jeune des
deux
remarque que ses jambes
se balancent beaucoup plus vite que les
longues jambes de son grand frère. Avec la
meilleure volonté, le plus
grand ne parvient pas à balancer ses jambes aussi vite que
le petit. Il
en est de même d'une longue règle et d'une plus
courte : elles
balancent ou oscillent différemment.
12.
Pendule léger et pendule lourd
Fabriquons
un fil à plomb au moyen de la bille en bois et d'un fil.
Suspendons-le
de façon que, depuis le point de suspension jusqu'au centre
de la
bille, la distance soit exactement de 25 cm. Si nous tirons alors la
bille un peu de côté pour la lâcher
ensuite, elle commence à balancer
ou à osciller. Si nous fixons également un fil
à la bille en pierre, au
moyen de cire à cacheter chauffée ou d'un ruban
adhésif, nous avons un
deuxième pendule plus lourd que le premier.
Celui-ci doit être
exactement de même longueur que le premier. Lequel des deux
oscille le
plus vite, le pendule lourd ou le pendule léger ? Ils
oscillent tous
deux, chose étrange, à la même cadence.
Le poids du pendule n'a aucune
influence sur le nombre des oscillations.
13.
Hâte-toi lentement !
Quelle
différence pourrons-nous observer si, reprenant les deux
pendules qui
oscillent de façon identique, nous écartons l'un
d'eux de 2 cm de sa
position de repos et l'autre de 6 cm ? Lequel des deux fera le plus
grand nombre d'oscillations ? Nous présumons que le
pendule qui a la
plus grande amplitude a besoin de plus de temps pour parcourir le
chemin le plus long. L'expérience nous montre que les deux
pendules
oscillent au même rythme. Le pendule qui a le plus long
chemin à
parcourir se hâte, tandis que celui qui a une distance
d'oscillation
plus courte parcourt son chemin avec moins de diligence. Cette
concordance, il est vrai, ne joue plus quand l'amplitude devient trop
grande.
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14. Nous mesurons le temps
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Notre
pendule mesure 25 cm depuis le milieu de la bille jusqu'au point de
suspension. Observons l'aiguille des secondes d'une montre, et comptons
le nombre des oscillations du pendule en une minute. Au moment
où nous
lâchons le pendule nous comptons comme suit :
Zéro 123456789
10
etc.
6
7 8 9 20
12345 Si,
par exemple, on a compté 120 oscillations en une minute, on
peut
calculer que la durée d'une oscillation est
exactement d'une ½
seconde. Si nous comptons seulement les oscillations dans un
sens, par
exemple vers la droite, nous pouvons compter exactement
à la cadence
des secondes.
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15.
Deux fois, et pourtant pas le double
Nous
aimerions constituer un pendule qui oscillerait avec une
durée double,
donc avec une oscillation par seconde ; nous aurions ainsi un pendule
à
seconde. Pour qu'il oscille plus lentement, nous l'allongeons
;
peut-être faut-il doubler sa longueur,
c'est-à-dire lui donner une
longueur de 50 cm. Essayons et comptons les oscillations pendant une
minute ; nous en compterons peut-être 81. Calculons la
durée d'une
oscillation ? 81 oscillations = 60 secondes 1 oscillation = 60 : 81 =
0,74 seconde. Remarquons ceci : lorsque nous multiplions par 2 la
longueur du pendule, la durée de ses oscillations n'est pas
doublée.
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16.
Le pendule à seconde
Le
pendule doit osciller encore beaucoup plus lentement, c'est pourquoi
nous doublons encore une fois sa longueur, de sorte qu'il mesure
à
présent 1 mètre depuis le milieu de la bille
jusqu'au point de
suspension. Comptons de nouveau. Quelle coïncidence ! Quand la
minute
est écoulée, nous avons compté
exactement 60 oscillations : le pendule
fait ainsi une oscillation par seconde, c'est donc un pendule
à
seconde. Pour battre la seconde, le pendule doit avoir une longueur de
1 m, ou plus exactement de 99,4 cm.
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17.
La minute qui dure une éternité !
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surée,
et au moment où un cycliste passe devant lui, il fait un
signe. A
l'autre extrémité de la distance
marquée nous comptons les secondes et
déterminons la vitesse. Nous comptons 12 secondes, ce qui
nous permet
de calculer : vitesse = 60:12 = 5m
à la
seconde.
Nous
en déduisons
la
vitesse par minute = 60 x 5 m = 300 m,
la
vitesse par heure = 60 x 300 m = 18 000 m = 18 km.
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Une
minute est si vite passée ! Mais si nous nous proposons de
rester assis
immobile, pendant une minute, à regarder le pendule
osciller, nous nous
rendons compte qu'une minute dure vraiment très
longtemps.
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18.
Une pendule à minute,
c'est-à-dire
un pendule qui n'oscillerait qu'une seule fois en une minute, devrait
être très long. Nous avons
précédemment remarqué que le pendule
dont
les oscillations devaient avoir une durée double, devait
être quadruplé
en longueur ; pour une durée d'oscillation triple,
il devrait être 9
fois plus long, et pour une durée quatre fois plus grande,
16 fois plus
long. Un pendule d'une durée d'oscillation de 5 secondes
correspondrait
à une longueur de 5 x 5 m = 25 m. Le pendule à
minute aurait par
conséquent une longueur de 60 x 60 = 3.600 m, et devrait
être suspendu
à un ballon !
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21.
Contrôle de la vitesse d'un camion
La
distance mesurée peut également servir
à contrôler si un camion ne
dépasse pas la vitesse maximum de 30 km,
autorisée pour la circulation
en ville.
Exemple
: distance 60 m, temps 8 secondes,
vitesse
à la seconde = 60 : 8 = 7,5 m, ce qui correspond
à une vitesse à l'heure de
3.600
x 7,5 = 27.000 m = 27 km.
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19.
Une pendule à seconde
peut
toujours être fabriqué facilement au moyen d'une
pierre attachée à une
ficelle. Mais il faut que ce pendule mesure exactement 1 m de longueur.
Quand il oscille alors à la seconde, nous pouvons
déterminer le temps
mis par un camarade pour traverser la chambre dans sa longueur. Si, par
exemple, la chambre mesure 6,5 m de long, et que cette distance est
parcourue en 5 secondes, il se déplace avec une
vitesse de 1,3 m à la
seconde. La vitesse est toujours = distance : temps.
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22.
Course d'escargot
Même
les escargots, aussi lents soient-ils, ont une vitesse
déterminée.
Faisons ramper un escargot sur notre plaque de verre, et mesurons la
distance qu'il parcourt en une minute. Le calcul nous montre
que la
vitesse est d'environ 1 mm par seconde. Il est intéressant
aussi de
suivre sur la face inférieure de la plaque de verre, le jeu
curieux des
muscles du pied de l'escargot.
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23.
Le tic-tac de l'horloge
Construisons
un pendule, semblable à celui d'une horloge, au moyen de la
longue
tringle et d'une grande poulie. La planchette est fixée
à la paroi à
l'aide de trois grosses épingles. Si nous
suspendons maintenant notre
diapason à deux clous sans tête, le pendule
produit un tic-tac comme
une véritable horloge.
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20.
Quelle est la vitesse d'un cycliste ?
Mesurons
une distance de 60 m au moyen d'une ficelle qui a, par exemple, une
longueur de 5 m. Un camarade se tient au commencement de la distance me-
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24.
La montre diligente
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Chute et mouvement de bas en haut
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Au
cours de nos expériences il n'est pas certain que nous
comptions très
exactement les secondes ; en comptant, nous devons
également regarder
l'aiguille des secondes de notre montre. Mais lorsque nous regardons la
montre, nous ne pouvons pas regarder l'automobiliste ou le cycliste. On
ne peut pas regarder deux choses en même temps. Le seul moyen
pour
suivre tranquillement le cycliste des yeux est de compter les
secondes
d'après le tic-tac de la montre. Comptons. Nous constatons
que les
tic-tac sont beaucoup trop rapides, et ne correspondent pas aux
secondes ! Ils sont si rapides que nous pouvons à peine les
suivre en
comptant. Si l'on compte plus simplement, par exemple :
123456789 10
123456789 20
123456789 30
1 2 3......
en
disant mentalement les chiffres, on peut arriver à
déterminer combien
de fois la montre bat en une seconde. Si la montre a 50 tic-tac en 10
secondes, elle bat 5 fois par seconde, et chaque tic-tac correspond
à
un cinquième de seconde. Comptez à
présent les tic-tac de votre montre
; pendant que vous tenez la montre à votre oreille, un
camarade observe
la sienne, et vous fait signe au moment où vous devez
commencer, puis
cesser de compter. Vous constaterez que votre montre aussi, bat les
cinquièmes de seconde, autrement dit que chaque
tic-tac correspond à
0,2 seconde.
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26.
La chute du haut de l'armoire
Appliquons
cette mesure précise du temps à la
détermination du temps qu'il faut à
notre bille de bois, pour tomber du haut d'une armoire jusqu'au sol. Si
nous comptons trois tic-tac de la montre, nous en déduisons
que la
bille a parcouru la distance en 3/5 de seconde.
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27.
La chute retardée
Construisons
un genre d'ascenseur. Plaçons sur l'armoire notre socle
lesté avec
quelque chose de lourd, un gros livre par exemple ; le socle doit
dépasser le bord de l'armoire. Dans un des trous du socle,
côté
largeur, nous introduisons un long clou sans tête portant
l'une des
grandes poulies. Sur la poulie, passons un fil qui doit être
un peu
plus long que la hauteur de l'armoire. A l'une des
extrémités du fil,
fixons la deuxième grande poulie au moyen d'allumettes en
guise de
coins, de façon qu'elle soit horizontale ; à
l'autre extrémité,
attachons deux petites poulies. La grande poulie étant en
haut, nous la
lâchons. La descente commence lentement pour devenir toujours
plus
rapide. Le mouvement vers le bas est
accéléré. Avec de la craie nous
traçons sur une petite baguette placée
à côté du fil, la position de la
grande poulie à chaque seconde. Nous remarquons que
pendant la
première seconde la distance parcourue est minime,
tandis que pendant
la deuxième elle est trois fois plus grande. Donc, la
distance
parcourue pendant les deux secondes peut être
divisée en quatre
parties égales, dont l'une correspond à la
première seconde et les
trois autres à la deuxième. Nous trouvons ensuite
que pendant la
troisième seconde la distance parcourue correspond
à 5 parties,
pendant la quatrième à 7 parties, et ainsi de
suite dans les secondes
successives (chaque fois 2 parties de plus). Quelle est la distance
parcourue dans la dixième seconde ? Par
déduction nous trouvons 19
parties. Mais on peut aussi trouver ce nombre par le calcul :
10 secondes x 2 = 20 - 1 partie = 19
parties.
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25.
Mesure exacte du temps
Nous
pouvons donc mesurer la durée exacte d'une course, en
cinquièmes de
seconde, aussi exactement qu'avec un chronographe, en comptant
tout
simplement les battements de la montre, qui correspondent
chacun à un
cinquième de seconde.
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28.
Le chemin parcouru
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31. Profondeur d'un puits
Si
nous laissons tomber une pierre dans un puits profond, en comptant les
cinquièmes de seconde jusqu'au moment où
la pierre atteint le fond,
nous pouvons calculer la profondeur du puits. Ici aussi nous avons :
hauteur
de chute = 5 m x seconde x seconde.
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Le tableau ci-dessous donne le nombre
de parties parcourues
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en
1 seconde
1 partie
2
secondes
4 parties
(=
2 x 2)
3
»
9 »
(= 3 x 3)
4
»
16 »
(=
4 x 4)
5
»
25 »
(=
5 x 5) 10 ,
»
100 »
(=
10 x 10)
|
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32.
Quelle était la hauteur de l'armoire ?
Dans
une précédente expérience nous avons
établi que la bille exigeait 3/5
de seconde pour tomber depuis l'arête supérieure
de l'armoire jusqu'au sol. Nous en déduisons la hauteur de
l'armoire :
|
|||||
Vous
voyez immédiatement comment obtenir le nombre de parties
parcourues. Le
calcul est très simple. Il suffit de multiplier le nombre de
secondes
par lui-même. Combien de parties sont-elles parcourues en 8
secondes ?
(8 x 8 = 64).
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29.
La chute libre et la loi de la chute
Une
pierre qui tombe au fond d'une gorge se meut dans sa chute selon la
même loi, et parcourt dans la première seconde 1
partie, dans la
deuxième seconde 3,
dans
la troisième seconde 5. Déjà la
première partie est très grande ; elle
mesure tout près de 5 m ; dans la deuxième
seconde la pierre parcourt 3
parties, donc 15 m ; dans les deux premières secondes 20 m.
Le croquis
nous montre le nombre de parties parcourues par la pierre
pendant
chaque seconde. Nous obtiendrons le chemin parcouru au cours de la
chute par le calcul suivant :
5 m x
seconde x seconde Calculons :
Quelle
est la hauteur de chute d'un corps en 6 secondes ? Hauteur = 5 m x 6
secondes x 6 secondes = 180 m.
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33.
A quelle hauteur vole l'avion ?
Il
ne faut jamais jeter des objets d'un train ou d'un avion ; cependant,
au-dessus d'un lac, une bouteille lancée d'un avion ne
saurait être
dangereuse, et nous pourrions alors compter les secondes jusqu'au
moment où elle atteint l'eau. Supposons que nous
trouvions 6
secondes. A quelle hauteur volait l'avion ? Hauteur = 5 m x 6 x 6
= 180 m au-dessus de l'eau.
|
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34.
Qui lance la
|
pierre
le plus haut ?
Si
vous lancez une pierre en l'air, elle se déplace toujours
plus
lentement à mesure qu'elle s'élève,
c'est-à-dire que son mouvement est
retardé, puis elle parcourt le chemin inverse et tombe en un
mouvement
accéléré vers le sol. Dans son
déplacement il lui faut exactement le
même temps pour monter que pour descendre. Lancez une pierre
en l'air ;
jusqu'au moment où elle atteindra de nouveau le sol, vous
compterez par
exemple, jusqu'à 18 avec votre montre. Par
conséquent, pendant
l'ascension de la pierre la montre a fait 9 tic-tac, et pendant sa
chute 9 également. Son temps de chute est donc
égal à 0,2 x 9 = 1,8
seconde. Quelle est par conséquent la hauteur de chute ?
Hauteur de chute = 5 m x 1,8 x 1,8 =
16,20 m.
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30.
Quelle est la profondeur de la gorge ?
Mettons
nous près du parapet d'un pont, observons notre montre en
comptant
comme nous l'avons appris, les tic-tac jusqu'à 10. A 10 nous
laissons
tomber une pierre, en continuant de compter jusqu'au moment
où elle
atteint l'eau. Admettons que l'on ait pu compter jusqu'à 7 ;
la pierre
a donc mis 0,2 seconde x 7 = 1,4 seconde pour tomber. Nous aurons la
hauteur de chute en faisant le calcul suivant : 5 m x 1,4 x 1,4 = 9,80
m.
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Vous pouvez vous mesurer avec votre
camarade pour savoir
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14
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15
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lequel
des deux lance une pierre le plus haut. Peu importe que la pierre
décrive un arc en montant car, d'après
l'expérience 9, un corps qui
tombe en décrivant un arc a la même vitesse qu'un
corps qui tombe
verticalement.
35.
Avec un arc et des flèches
Tous
les garçons ont déjà tiré
des flèches à une hauteur incroyable au
moyen d'un arc qu'ils avaient fabriqué eux-mêmes.
Il serait vraiment
intéressant de savoir à quelle hauteur une
flèche peut monter. Il
suffit pour cela de compter les cinquièmes de seconde
jusqu'au moment
où la flèche atteint de nouveau le sol, puis de
diviser par deux pour
avoir le temps de chute et calculer la hauteur.
36.
Retour de la profondeur
Nous
avons vu qu'un corps lancé de bas en haut doit redescendre.
Est-il
également possible qu'un corps que nous laissons
tomber puisse
remonter à nous. La chose paraît
irréalisable.
Passons
un fil d'environ 2,5 m à travers le trou central des deux
grandes
poulies entre lesquelles nous aurons placé deux petits
disques
plastiques. Montons ensuite l'ensemble sur un long clou sans
tête qui
doit servir d'axe. Les poulies doivent faire corps avec l'axe. Passons
les deux extrémités du fil dans deux
trous du fléau de balance de la
boîte, et immobilisons-les au moyen de clous sans
tête, en veillant à
ce que le fil qui joint les deux poulies soit de même
longueur. Le
fléau est placé au bord de la table et
immobilisé au moyen d'un objet
pesant. En tournant l'axe sur lui-même, nous y enroulons le
fil ; par
cette rotation l'axe et les poulies s'élèvent
jusqu'aux points
d'attache des fils. A présent nous
lâchons le tout. Les poulies
commencent à tourner de plus en plus vite, et lorsqu'elles
atteignent
le point le plus bas, elles ne peuvent pas s'immobiliser
immédiatement
; elles continuent à tourner, le fil s'enroule de nouveau
sur l'axe et
les poulies remontent, en un mouvement, il est vrai, toujours plus
ralenti. Ainsi les poulies montent et descendent plusieurs fois. Le
mouvement s'atténue de plus en plus et bientôt
elles s'immobilisent. La
cause de ce phénomène étrange
est due au fait qu'un corps en mouvement
a tendance à persister dans ce mouvement.
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Inertie et rotation
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37.
Yo-yo
Le
jouet appelé yo-yo, dont le principe est de laisser
descendre les deux
disques puis de les faire remonter le long d'une ficelle, en
exerçant
sur celle-ci une traction suivie chaque fois d'un
relâchement, est basé
sur l'inertie dans le mouvement. Fabriquons un yo-yo au moyen des deux
grandes poulies, de la vis de liaison et de trois écrous
cylindriques,
dont l'un se trouve entre les deux poulies, puis essayons notre
habileté à le faire tourner. La ficelle a
été pincée entre les deux
poulies en montant le jouet.
38.
La toupie
Si
l'on passe un clou sans tête par le trou central d'une
grande
poulie, de telle sorte qu'un tiers environ du clou
dépasse
sous le disque, on obtient une toupie. Un petit
bout
de fil ou de ficelle mince permet d'immobiliser le
clou
dans le trou de la poulie. Sur une assise plane la
toupie
tourne longtemps. La rotation est également due à
la force d'inertie
propre
aux corps.
39.
Un accident de vélo
Pourquoi
ce cycliste est-il projeté ainsi pardessus sa
bicyclette ? Tout
simplement parce qu'il était en mouvement et qu'il n'a pas
pu s'arrêter
instantanément. Quand un vélo est
arrêté brusquement, le cycliste
continue son mouvement seul et tombe.
40.
Il tient à son repos
Plaçons
le socle sur une feuille de papier plus grande que lui, et demandons
à
un camarade de le déplacer sans le saisir. Chacun trouvera
immédiatement la
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solution
qui consiste à tirer tout simplement le papier ; le socle se
déplacera
aussi. La chose est différente si nous tirons
très rapidement et
soudainement
le
papier : le socle reste en place. Il était au repos et n'a
pas pu se
résoudre si brusquement à se mettre en
mouvement. Un corps au repos a
tendance à persister dans cet état de repos.
41.
Les poulies paresseuses
Plaçons
nos trois poulies l'une sur l'autre, et exerçons une faible
pression
contre la poulie inférieure avec un couteau; les poulies qui
sont sur
cette dernière se déplacent avec elle. Mais si
l'on frappe brusquement
contre la poulie inférieure, seule celle-ci est
déplacée tandis que
celles qui lui sont superposées conservent leur position,
parce
qu'elles persistent à rester dans leur état de
repos.
42.
La bille au sommet de la tour
Faisons
un cornet avec du papier de journal, et avec une épingle,
empêchons le
papier de se dérouler. Plaçons ensuite
le cornet sur un verre à eau,
et, sur la pointe de notre tour que nous venons de sectionner,
plaçons
la bille de bois. Donnons un coup bien appuyé sur
le cornet et
abattons-le horizontalement, tout en ayant soin de tenir le
verre en
place. Un camarade doit se préparer à
recevoir la bille au vol. Il
sera fort surpris de voir qu'elle n'est pas du tout
influencée par le
coup horizontal ; elle tombe tout simplement, verticalement dans le
verre. La chose est si sûre que vous pouvez parier sans
risque quelque
chose avec vos camarades.
43.
Du fil de coton et un élastique
Qu'est-ce
qui est le plus extensible, un élastique ou du fil
à coudre ? Pour nous
en rendre compte nous suspendons le socle par l'élastique,
à la poignée
de la fenêtre par exemple. A l'autre bout du socle attachons
un fil à
coudre ordinaire mais pas trop fort. Qu'arrive-t-il quand nous tirons
lentement le fil ? L'élasti-
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que
s'allonge, parce que le fil à coudre est bien moins
extensible que le
caoutchouc. Qu'arrive-t-il quand nous exerçons une
traction brusque
sur le fil ? Le caoutchouc reste alors inerte, mais le fil se rompt. La
raison en est que le socle, grâce à la force
d'inertie, n'a pu suivre
immédiatement le mouvement. L'élastique
n'a pour ainsi dire rien
ressenti de la traction brusque.
44.
Encore la toupie
Comparons
les durées de rotation de la toupie quand elle tourne
d'abord sur une
plaque de verre, ensuite sur du papier d'émeri. Sur les
surfaces rudes
le frottement est beaucoup plus prononcé, et les corps en
mouvement
sont rapidement immobilisés par ce frottement.
45.
Une machine-toupie
Le
dessin nous montre comment on peut utiliser le socle comme
dispositif
de mise en marche de la toupie. On enroule un fil 20
à 30 fois autour
de l'axe de la toupie, puis l'axe est introduit dans le trou du socle
surélevé à la hauteur convenable par
des livres.
46.
Une toupie quadrangulaire
A
présent le socle lui-même va tourner en rond. Pour
ce faire, nous
passons le clou sans tête de longueur moyenne à
travers le trou central
d'une grande poulie, puis à travers celui du socle. Tenons
la poulie
immobile et communiquons au socle un mouvement de rotation. La
rotation cesse rapidement parce qu'il y a beaucoup trop de frottement
entre les deux surfaces en contact.
47.
Roulement
à billes
Sur
l'une de ses faces la grande poulie présente une rainure
destinée à
recevoir toutes nos billes de pierre. Plaçons le socle sur
cette
couronne de billes ; nous remarquons qu'il tourne beaucoup plus
facilement à présent, parce que le
frottement est considérablement
diminué. Notre montage représente un
véritable roulement à billes.
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48.
Qui reste en place le plus longtemps ?
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nous
quand les poulies tournent ? La rotation de la deuxième
poulie est en sens contraire de la première.
52.
Machine à coudre et bicyclette
Déterminons
sur la machine à coudre le rapport de la multiplication par
transmission, et comptons combien de tours fait la roue
arrière de la
bicyclette quand la roue dentée de multiplication en fait un.
Nous
pouvons calculer la circonférence de la roue
arrière en fonction de son
diamètre (diamètre x 3,14) et calculer ensuite
quelle est la distance
parcourue à chaque tour de pédale. On peut ainsi
utiliser le vélo comme
instrument de mesure des distances ; nous comptons le nombre de tours
de pédale entre deux lieux et déterminons ainsi
la distance qui les
sépare. Il est compréhensible qu'une course de ce
genre ne doit pas
être exécutée en zigzag et qu'il ne
faut pas faire usage de la roue
libre.
53.
Le nombre de tours de l'électrophone
doit
être exactement de 78,45 ou 33 1/3 à la minute.
Une trace à la craie
faite sur le plateau de l'électrophone va nous permettre de
compter le
nombre de tours en une minute. Si le nombre trouvé devait
nous indiquer
un mauvais réglage de l'appareil, nous chercherions
à corriger la
marche.
54.
Un petit moteur électrique
dont
nous pouvons éventuellement disposer, a une rotation si
rapide que nous
ne pouvons plus compter les tours. Par une démultiplication
entre la
poulie du moteur et notre grande poulie en bois nous aurons une
rotation ralentie, que
nous
pourrons mesurer. La vis de liaison est fixée de part et
d'autre de la
planchette par deux écrous ronds ; la poulie tourne sur la
partie non
filetée de la vis. Faisons tourner la poulie du moteur
à la main, pour
déterminer le rapport de multiplication,
c'est-à-dire combien de fois
la poulie du moteur doit tourner jusqu'à ce que la
poulie de bois ait
fait un tour. On peut alors calculer le nombre de tours
effectués par
le moteur en une minute. Les grands moteurs électriques des
usines font
ordinairement 1.400 tours à la minute.
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Plaçons
trois de nos bouchons de liège sur la planchette rotative,
à des
distances différentes de l'axe. Au moyen d'un
deuxième clou sans tête,
utilisé comme manivelle, nous faisons tourner la planchette
d'abord
lentement, puis de plus en plus vite. Quel bouchon abandonne le premier
la planchette, et lequel y reste le plus longtemps ? Il semble qu'une
force chasse les objets placés sur la surface qui tourne,
comme pour
les rejeter du centre. Cette force de l'attrait vers
l'extérieur est
appelée force centrifuge ; elle n'agit que
lorsqu'un corps est animé
d'un mouvement circulaire.
49.
Une multiplication
Fixons
un petit clou sans tête dans le socle ; montons sur ce clou
une grande
poulie ; à une certaine distance, montons de la
même façon le petit
disque à gorge. Relions ensuite les deux poulies par un
élastique. Si
nous faisons tourner
la
grande poulie au moyen d'un clou sans tête en guise de
manivelle, la
petite poulie se met également à
tourner. Il est vrai que celle-ci
tourne beaucoup plus vite que la grande ; sa rotation est
multipliée.
Ce genre de transmission du mouvement, par une courroie, est
très
fréquent dans les machines. Faisons une trace à
la craie sur chacune
des deux poulies, et comptons combien de tours fait la petite
poulie
quand la grande en accomplit un. Quelle est la multiplication de notre
système de transmission par courroie ?
50.
Une démultiplication
Pour
changer plaçons le clou-manivelle dans la petite poulie, et
en
utilisant la rotation de celle-ci faisons tourner la grande. La grande
poulie tourne plus lentement. La transmission est
démultipliée. Quel
est le rapport de démultiplication ?
51.
Mouvements contraires
Notre
élastique est si extensible, que nous pouvons adapter la
courroie sur
les deux poulies de telle sorte qu'elle soit croisée entre
celles-ci.
Que remarquons-
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20
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55.
Quelle est la vitesse de la toupie ?
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le
disque fasse deux tours en une seconde si les points apparaissent
immobiles. La série de 25 points doit faire quatre tours par
seconde
pour que les points paraissent immobiles, car 4 x 25 = 100. C'est
pourquoi l'immobilité de cette série correspond
à 4 tours par seconde.
La série de 10 rayons paraît immobile avec 10
tours à la seconde, et
celle de 5 rayons avec 20 tours. Sur la face inférieure du
disque
stroboscopique on pourrait tracer un épais
diamètre à l'encre de Chine,
et placer le disque sur la toupie, la trace étant maintenant
en haut.
Si les deux extrémités de ce diamètre
paraissent immobiles, la vitesse
est de 50 tours à la seconde, ce qui correspond à
une rotation de 3.000
tours à la minute; c'est la vitesse habituelle des petits
moteurs
électriques.
|
||
Zut
! A présent il n'est plus possible de compter. Le disque de
papier,
avec les nombreux points ronds disposés en cercles, que nous
découpons
dans la planche à la fin du présent guide, va
nous aider.
Sur
le cercle extérieur il y a 100 points, sur le
deuxième 50, sur le
troisième 25, sur le quatrième 10 rayons, et au
centre se trouve une
étoile à cinq branches. Appliquons ce disque,
stroboscopique sur le
disque de la toupie. Quand nous faisons tourner la toupie, toutes les
séries de points deviennent des lignes continues.
Recommençons
l'expérience, le soir à la lumière
électrique. Nous sommes alors
frappés de constater que pour une certaine vitesse de
rotation les
points de l'un des cercles deviennent visibles ; quand la vitesse
diminue, c'est le cercle extérieur suivant qui devient
visible, tandis
que les cercles intérieurs se confondent. Tout à
la fin de la rotation
nous voyons apparaître les points sur le cercle le plus en
dehors.
Remarquons
que cette observation ne peut être faite qu'à la
lumière électrique, et
seulement si la lampe est alimentée par du courant
alternatif, comme
c'est
généralement
le cas.
Le
nombre des points de la série extérieure
s'élève à 100 ; si les points
paraissent immobiles, cela signifie que le disque accomplit un
tour à
la seconde. Ceci provient du fait que la lampe
alimentée par du
courant alternatif s'allume et s'éteint 100 fois environ par
seconde.
Comme elle se rallume très rapidement après
chaque extinction, notre
œil ne remarque rien. Pendant la brève
interruption de lumière, un
point noir parvient à prendre la place du point
précédent, et quand la
lampe se rallume, nous voyons de nouveau un point au
même endroit que
précédemment, mais c'est le point suivant qui
s'est déplacé. Ce point a
donc avancé de la distance entre deux points en un
centième de seconde.
Pour que le phénomène se produise dans la
série comprenant 100 points,
il faut que le disque fasse 1 tour par seconde. Comme la toupie
animée
d'un mouvement lent se renverse, nous faisons d'abord
l'expérience avec
la série intérieure de 50 points, ou avec la
suivante de 25 points, ou
bien nous donnons un support à la toupie comme dans
l'expérience 45.
Si
les points paraissent s'immobiliser dans la série de 50
points, il faut
que pendant la durée d'un centième de
seconde cette ligne se soit
déplacée de l'intervalle de deux points,
c'est-à-dire de 1/50 de la
circonférence. Au cours d'une seconde entière il
faut que s'écoulent
donc 2 x 50 = 100 points, et il faut que
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56.
Une toupie qui tourne en même temps dans les deux sens
Si
l'on utilise l'autre disque, avec l'étoile à huit
branches, on peut
observer que par moments les points de l'une des séries
paraissent se
déplacer en arrière, tandis que, apparemment, les
points des autres
séries avancent. Toutes les séries de ce
disque ont à peu près le même
nombre de points.
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57.
Mesures du nombre de tours
A
l'aide de notre premier disque stroboscopique, nous allons mesurer
à
présent le nombre de tours que fait notre montage
à poulies, la bobine
d'une machine à coudre, un petit moteur
électrique. Le disque
stroboscopique peut être monté sur l'axe de
rotation au moyen d'un
bouchon de liège ; il est fixé sur le
liège par des punaises.
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58.
De nouveau l'électrophone
L'électrophone
doit faire 78 tours
à la minute, donc 78 : 60 = 1,3 tour à la
seconde. Pendant ce 1,3 tour
la lampe se rallumera 100 fois ; elle se rallumera donc 100 : 1,3 = 77
fois par tour.
Si
le disque stroboscopique présente 77
points
ou traces, ceux-ci paraîtront immobiles dès que le
nombre de tours
atteindra 78. Plaçons sur le plateau de
l'électrophone le troisième
disque stroboscopique, qui se trouve au dos du
deuxième et réglons la
rotation du plateau jusqu'à ce que les bandes noires
paraissent
immobiles. Le plateau fait alors les 78 tours prescrits par minute.
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22
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23
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59.
Un indicateur de vitesse
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61.
L'essoreuse
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Toute
automobile est pourvue d'un indicateur de vitesse, actionné
par la
ro-tion des roues. Tous les indicateurs de vitesse sont
basés sur
l'effet de la force
centrifuge.
Montons une multiplication au moyen d'une grande poulie que l'on aura
surélevée par trois petites poulies en passant la
tige 24 comme axe
dans le socle en bois. D'autre part, nous introduisons le tube de verre
de 4 cm dans notre socle et nous y passons la tige de pompe munie, sur
sa grande partie filetée, d'abord d'un
écrou rond, ensuite de la
poulie à gorge métallique et à nouveau
de deux écrous ronds ; pinçons
ensuite entre le disque et l'écrou
supérieur une bande de papier à
dessin de 35 cm de longueur et de 1,5 cm de largeur, dont nous
avons
fait un anneau. Auparavant nous avons perforé la bande de
papier aux
deux extrémités puis au milieu pour le passage de
l'axe. Quand l'anneau
de papier est animé d'une rotation rapide, il s'aplatit sous
l'influence de la force centrifuge, et, suivant la vitesse, la bande
descend plus ou moins sur l'axe. Avec de l'encre ordinaire ou de
l'encre de Chine marquons sur l'axe des anneaux noirs
équidistants.
Modifions la vitesse pour que l'anneau s'affaisse jusqu'à la
première
trace, puis jusqu'à la deuxième ou
troisième ; nous pouvons donc en
quelque sorte lire la vitesse sur l'axe. Les indicateurs de vitesse des
voitures transmettent le mouvement d'un corps lourd soumis à
la force
centrifuge, à une aiguille qui rend ainsi les variations de
vitesse
très distinctes.
60.
Un tour d'adresse
Il
est facile de fabriquer une sorte de petit seau à eau avec
une boîte en
fer blanc et un morceau de fil de fer recourbé. Essayons
d'exécuter le
tour d'adresse qui consiste à faire tourner le seau
en cercle sans que
l'eau soit renversée, même quand le seau passe
au-dessus de notre tête,
l'ouverture dirigée vers le bas. Là encore la
force centrifuge
s'exerce, comme elle agit sur tous les corps qui sont soumis
à une
rotation ; la force centrifuge tire l'eau vers l'extérieur
du cercle et
la presse contre le fond du seau.
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Perçons
plusieurs trous dans la paroi d'une boîte de conserve vide.
Les trous
peuvent être faits au moyen d'un clou, sur un appui en bois.
Perçons
également un trou exactement au centre du fond de la
boîte, pour nous
permettre de placer celle-ci sur un axe. La vis de liaison que nous
introduirons par le dessous du socle nous servira d'axe. Nous
aurons
soin de visser un écrou rond dans le socle de
façon que l'axe puisse
toujours tourner librement. Le disque métallique
avec gorge pour
ficelle sera glissé sur la tête de cet
écrou et nous ferons reposer le
fond de la boîte sur le disque en le maintenant en place par
un second
écrou rond. A l'aide de la transmission nous faisons tourner
rapidement
la boîte. Auparavant nous y aurons introduit un chiffon
mouillé dont on
aura extrait la majeure partie de l'eau. Nous éviterons de
salir nos
livres, cahiers, etc., en les plaçant en lieu sûr
avant l'expérience.
Faisons tourner la boîte d'abord lentement, puis plus vite.
Grâce à la
force centrifuge la majeure partie de l'eau qui restait encore dans le
chiffon est exprimée et lancée de tous
côtés. A présent, nous savons
comment travaille l'essoreuse de la buanderie.
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62.
L'eau qui grimpe
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Versons
2 cm d'eau colorée à l'encre ordinaire ou
à l'encre de Chine dans notre
bouteille de verre. Fermons la bouteille avec le bouchon
perforé et
passons y le long tube de verre. Le tube doit dépasser
extérieurement
le bouchon de 3 cm environ, la partie du tube à
l'intérieur de la
bouteille empêchant l'eau de s'écouler. Le tube de
verre est enfilé sur
un clou; passons encore l'élastique de transmission sur ce
tube. Quand
la bouteille est animée d'un mouvement rotatif rapide, la
force
centrifuge fait monter l'eau, peu à peu, contre la paroi de
verre.
Finalement toute l'eau est appliquée contre la
paroi, et quand on
regarde d'en haut, par le fond de la bouteille, on se rend compte qu'il
n'y a plus d'eau du tout dans le milieu de la bouteille.
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Adhésion
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66.
L'eau n'adhère pas à la graisse
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63.
De l'eau qui grimpe dans des tuyaux
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Cette
ascension de l'eau dans un espace étroit provient du fait
que l'eau a
tendance à adhérer avec une certaine force
à d'autres corps. Cette
force est appelée adhésion. Plongeons le doigt,
un crayon, une bougie,
de la cire à cacheter dans de l'eau.
Nous
remarquons que l'adhésion entre l'eau et le doigt est forte
; elle est
par contre très faible vis-à-vis de la bougie et
de la cire à cacheter.
Entre l'eau et la graisse il n'y a pas d'adhésion du tout,
ce que nous
montre, par exemple, un morceau de beurre que l'on met dans de l'eau et
que l'on retire ensuite de ce liquide.
67.
Deux liquides dans un verre
Versons
de l'eau dans une éprouvette jusqu'à mi-hauteur,
puis ajoutons un peu
d'huile de table ou de machine à coudre. Même
après avoir agité
longtemps l'éprouvette, l'huile et l'eau ne se
mélangent pas. L'huile
flotte toujours sur l'eau, parce qu'elle est plus
légère que l'eau, et
parce qu'il n'y a pas d'adhésion entre ces deux liquides.
68.
Collons avec de l'eau
Appliquons
deux plaques de verre l'une sur l'autre après avoir
versé quelques
gouttes d'eau sur la plaque inférieure. Comme
l'adhésion est grande
entre l'eau et le verre, les deux plaques, grâce à
l'eau, adhèrent
fortement l'une à
l'autre.
En hiver, quand l'eau se solidifie sous l'action du froid, les plaques
ne
peuvent
plus être séparées.
69.
La cire à cacheter
devient
liquide quand on la chauffe et elle se solidifie à la
température
ordinaire. Laissons se solidifier une goutte de cire
à cacheter entre
deux fragments de verre (n'employons pas les plaques de la
boîte) ; ils
sont alors unis l'un à l'autre comme si, dans
l'expérience précédente,
nous avions laissé se congeler une goutte d'eau. Ici encore,
c'est
l'adhésion qui a soudé les deux plaques de verre.
Pourquoi humecte-t-on
le sceau en cachetant une lettre ? Comme l'adhésion ne peut
s'effectuer
entre la cire à cacheter et l'eau, la première
n'adhère pas au sceau.
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Qu'observe-t-on
quand on touche une surface liquide lentement et
délicatement avec
l'ouverture d'un petit tube en verre ? Au moment où se fait
le contact,
l'eau monte jusqu'à une certaine hauteur dans le tube.
L'expérience
renouvelée avec des tubes plus étroits, nous
montre que l'eau s'élève
encore plus haut.
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64.
Comment on fabrique des petits tubes étroits
Nous
avons besoin d'une flamme ; versons un peu d'alcool dans notre lampe;
allumons-la et chauffons notre tube de verre à
étirer de 10 cm de
longueur.
Nous
le reconnaissons au fait que ses
extrémités comportent des
arêtes
vives. En présentant notre tube à la flamme, nous
le tournons
continuellement jusqu'à ce qu'il se recourbe
légèrement à l'endroit
chauffé. Tirons alors rapidement les deux
extrémités du tube de
verre, en dehors de la flamme ; nous obtenons un long tube
mince qui
atteindra peut-être 1 m. de longueur. A notre
étonnement ce tube mince
est assez flexible. Brisons-le en segments de 6 cm de long et plongeons
l'extrémité de l'un d'eux dans de l'encre. Le
liquide monte jusqu'à 4 —
5 cm dans le tube. Si nous n'avons pas d'alcool pour garnir notre
lampe, nous ferons cet essai avec la flamme du réchaud
à gaz.
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65.
Plus elles sont proches, mieux cela vaut
|
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Appliquons
une des arêtes de l'une de nos deux plaques en verre contre
l'arête
correspondante de l'autre ; les deux autres arêtes
parallèles sont
séparées l'une de l'autre par une
allumette. Si l'on plonge cette
double plaque dans de l'eau, que nous aurons préalablement
versée dans
la partie inférieure de la lampe à alcool, l'eau
s'élève entre les deux
plaques. Le point le plus élevé de l'eau se
trouve à l'endroit le plus
resserré entre les plaques.
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70.
Nous apprenons à souder
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De la pression de l'eau
73.
L'eau peut s'écouler après être
montée dans un tube
Pour
ce faire nous relions un tube de verre court à un tube long,
par un
tuyau de caoutchouc. Nous avons ainsi une conduite, et nous plongeons
le tube court dans le flacon de verre rempli d'eau. (Si nous mouillons
les verres, le caoutchouc glisse mieux). Nous aurons soin de
plonger
au préalable toute la conduite dans un récipient
d'eau et veillerons à
ce que toutes les bulles d'air s'en échappent. En
retirant la conduite
du récipient, il faudra pincer le tuyau entre les doigts,
pour empêcher
l'eau de s'écouler par les extrémités
ouvertes de la conduite. Après
avoir introduit la conduite dans l'eau du flacon et
libéré le passage
dans le tuyau de caoutchouc, l'eau s'écoulera
régulièrement sans autre
intervention, et le récipient inférieur qui
reçoit l'eau se remplira
peu à peu.
74.
Les
récipients reliés
Avant
que le niveau du récipient supérieur se soit
suffisamment abaissé pour
que l'air puisse pénétrer dans le tube, nous
élevons le récipient
inférieur avec le tuyau d'écoulement à
une hauteur supérieure à celle
de l'autre. L'eau retourne alors dans le premier récipient
par la
conduite de liaison. Si nous plaçons les deux
récipients l'un à côté de
l'autre, à la même hauteur, l'eau passe de l'un
dans l'autre jusqu'à ce
qu'elle atteigne le même niveau dans les deux
récipients. Dans des
récipients ainsi reliés, l'eau
s'élève toujours à la même
hauteur.
75.
Les récipients reliés par le bas
sont
soumis à la même loi. Relions le tube large au
long tube de verre, au
moyen d'un bouchon de liège, d'un tube de verre court et du
tuyau de
caoutchouc.
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Introduisons
l'une des extrémités de notre fil à
souder dans la flamme. Le métal
fond et tombe en gouttelettes. Mettons une gouttelette refroidie entre
deux lames de fer-blanc que nous avons
découpées dans une boîte de
conserve et tenons-les dans la flamme. Quand le
métal a fondu et s'est
refroidi, les lames de fer-blanc devraient tenir l'une à
l'autre comme
précédemment les plaques de verre. Ce n'est pas
le cas parce que le
fer-blanc se recouvre d'une fine pellicule dont les
propriétés
empêchent le métal liquide de s'appliquer contre
le fer. Pour dissoudre
cette couche nuisible sur les surfaces à souder, ajoutons
à l'étain un
peu de sel ammoniac provenant de la petite éprouvette de la
boîte ; les
lames se soudent alors l'une à l'autre.
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71.
Un mauvais tour de l'adhésion
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Qui
n'a jamais été ennuyé parce que du
café ou du lait a coulé sur la table
au lieu de couler dans la tasse, comme le montre le dessin ? En effet,
le liquide, en raison de l'adhésion, se sépare
difficilement du verre.
On peut obvier à cet inconvénient en faisant
couler de l'eau le long
d'un crayon au lieu de la verser directement dans un verre (voir dessin
ci-contre).
72.
Le fil de coton devient une conduite d'eau
Suspendez
dans la bouteille contenant de l'eau un fil de coton épais,
que vous
aurez tiré de la mèche de la lampe à
alcool. Vous remarquez alors que
l'eau s'élève dans la mèche pour
descendre ensuite et quitter le fil
sous forme de gouttelettes. Ce qu'il y a d'étrange dans ce
phénomène,
c'est que l'eau, pour s'écouler,
s'élève d'abord, puis passe par-dessus
le bord du récipient.
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28
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Pour
cette expérience nous coupons un segment de 10 cm au tuyau
de
caoutchouc ; ce bout de tuyau pourra servir par la suite à
d'autres
expériences. L'eau atteint dans le tube
étroit le même niveau que dans
le tube large. Si nous inclinons le tube étroit,
l'eau y monte
apparemment plus haut, mais nous pouvons remarquer que si la colonne
d'eau est devenue plus longue dans le tube de verre, son niveau n'est
pas supérieur à celui du tube large.
|
78.
Phénomène étrange de la pression de
l'eau
Comment
faut-il procéder pour que, dans le tuyau large ne contenant
que la
moitié de son volume d'eau, il y ait tout de même
de l'eau jusqu'en
haut? Si nous y introduisons une règle de bois ou une
baguette de bois,
elle occupera une place telle qu'il faudra peu d'eau pour remplir le
réservoir jusqu'au bord. La pression en sera-t-elle
diminuée ? Nous
pensons qu'elle doit être moindre, puisque la
quantité d'eau est plus
faible. Nous remarquons cependant que le jet d'eau est aussi puissant
qu'avec une grande quantité d'eau, et nous en concluons que
la pression
n'est pas déterminée par la quantité
d'eau, mais seulement par la
hauteur de l'eau.
79.
La
cuve à lessive se vide
La
cuve à lessive contient tellement d'eau, qu'on peut
à peine la
transporter ; c'est pourquoi les grandes cuves ont un orifice
d'écoulement fermé par une bonde. Est-il
possible, après avoir enlevé
la bonde, de retenir par le doigt l'eau qui s'écoule ? Rien
de plus
facile ! Le doigt ne doit retenir que l'eau qui est exactement
au-dessus de l'orifice d'écoulement ; le reste du liquide
exerce sa
pression sur le fond de la cuve et est retenu par celui-ci. Si
l'ouverture mesure 1 cm3
et que le niveau est à 20 cm au-dessus du fond, la pression
est de 20 grammes.
80.
La pression dans la conduite d'eau
Si
nous remplissions d'eau un tuyau de 10 m de hauteur et de 1 cm2
de section, il contiendrait 1.000 cm3
d'eau ; or, nous savons que chaque cm3
pèse 1 gramme, le doigt devrait donc presser avec
une force de 1 kg
sur l'ouverture du tuyau pour empêcher l'eau de
s'écouler. Supposons
que ce tuyau descende une pente de montagne de 200 m de hauteur, pour
aboutir à la turbine d'une usine, la pression
serait alors de 20 kg.
Il ne serait plus possible de retenir l'eau, bien que cette ouverture
n'ait qu'un cm2.
81.
La bouteille à médicament et le sous-marin
Choisissons
une bouteille à médicament d'une contenance d'un
1/2 à 1 litre. Nous évaluons sa surface
à 2 dm2
environ. Nous allons immerger cette bouteille vide dans un lac profond.
Mais ceci présuppose que nous habitons au bord
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76.
Un indicateur du niveau de l'eau
Si
nous cachons l'eau contenue dans le gros tube par du papier
foncé, la
hauteur de l'eau dans le tube étroit nous indique tout de
même le
niveau de l'eau dans le gros tube. Notre montage nous sert de niveau
d'eau, comme ceux que l'on voit sur les machines à
vapeur et les
arroseuses de rues.
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77.
Une petite fontaine
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A
l'aide du tube de verre coudé ouvert nous montons
une petite
fontaine, en faisant en sorte que le tuyau
d'écoulement soit
exactement à 4 cm au-dessus de la table. Plaçons
ensuite une assiette
plate sous le tuyau d'écoulement en guise de
bassin, puis remplissons
le gros tube d'eau. Quand nous dégageons l'ouverture
d'écoulement,
l'eau jaillit en un arc allongé avec une assez forte
pression. La
longueur de cet arc nous permet de nous rendre compte de la pression. A
quelle distance jaillit l'eau, quand nous remplissons le
réservoir
jusqu'à mi-hauteur seulement ? Quand le réservoir
contient moins d'eau,
la pression est évidemment plus faible.
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30
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31
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d'un
lac, et que, lors d'une promenade en barque, nous prendrons avec nous
la bouteille attachée à une ficelle suffisamment
longue. La bouteille
seule, bien fermée par un bouchon de liège,
flotterait sur l'eau ;
c'est pourquoi nous
l'alourdissons
avec une pierre. Si nous en avons l'occasion, nous ne manquerons pas de
réaliser cette expérience. Mais auparavant,
demandons-nous ce qu'il
advient de la bouteille quand elle est immergée à
10 m de profondeur.
Une colonne d'eau de 10 m d'épaisseur exerce alors sa
pression sur elle
; chaque cm2
de la bouteille subit une pression de 1 kg, et
par conséquent la bouteille entière une pression
de 200 kg. Il est
probable que la bouteille ne la supportera pas et sautera. La bouteille
sera écrasée avec certitude si nous
l'immergeons par 20 ou 30 m de
fond. Nous savons que la bouteille a sauté lorsque des
bulles d'air
apparaissent à la surface, ou quand la pierre devient
soudain plus
lourde.
Nous
pouvons répéter l'expérience avec une
bouteille identique, mais non
fermée par un bouchon. Malgré la grande
pression elle restera intacte,
parce qu'elle se remplira d'eau et que la pression du liquide se
manifestera aussi à l'intérieur.
L'écrasement se produit quand la
pression ne s'exerce que sur une face.
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Corps flottants
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84.
Un moment passionnant
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La
poussée a pour effet de permettre à des
récipients de flotter sur
l'eau, même s'ils sont en métal. Mais
dès que leur poids devient
supérieur à la poussée, ils coulent.
Nous pouvons poser le petit
capuchon de la lampe à alcool sur l'eau, et l'alourdir en y
versant
prudemment de l'eau. Il s'enfonce de plus en plus. C'est un moment
palpitant, quand sous l'effet de l'eau ajoutée
goutte à goutte, le
capuchon semble finalement collé par son bord
supérieur à la surface de
l'eau, puis s'en va soudain au fond de l'eau. Il coule parce que son
poids, auquel s'est ajouté celui de l'eau, est devenu
supérieur à la
poussée.
85.
Il y a 2 000 ans
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Le
grand philosophe grec Archimède s'était
déjà occupé de la poussée
et
des corps flottants, et il avait trouvé que la
poussée est exactement
égale au poids de l'eau déplacée.
C'est pourquoi les corps qui
déplacent beaucoup d'eau subissent une grande
poussée, comme, par
exemple, notre grande bouteille d'aluminium vide, lorsqu'elle
est
plongée dans une cuvette.
86.
Un appareil basé sur la poussée
Plongeons
la longue branche du tube de verre recourbé dans le vase
rempli d'eau,
et immobilisons-le au moyen du coin de bois. Versons un peu d'eau
à
l'aide de ce tube et recueillons-la dans
l'éprouvette, en veillant à
ce que l'ouverture du tube ne touche pas la paroi de
l'éprouvette.
L'eau du vase s'écoule jusqu'au niveau
correspondant exactement à la
hauteur de l'ouverture du tube de verre. Jetons l'eau qui s'est
écoulée. Plaçons de nouveau
l'éprouvette sous le tuyau d'écoulement et
plongeons la trompe à eau suspendue à un fil,
dans l'eau du vase. L'eau
déplacée s'écoule dans
l'éprouvette.
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82.
L'eau exerce-t-elle aussi sa pression vers le haut ?
La
chose ne nous paraît guère convenable, sinon l'eau
s'écoulerait par l'ouverture supérieure
du tuyau.
Remplissons
d'eau aux trois quarts notre récipient ;
enfonçons dans cette eau
l'éprouvette vide jusqu'à ce qu'elle touche le
fond, puis lâchons-la.
L'éprou-vette se soulève brusquement ; elle est
poussée vers le haut
par l'eau. Cette pression dirigée de bas en haut est
appelée la poussée.
83.
Œil pour œil, dent pour dent
Marquons
le niveau de l'eau dans notre verre au moyen d'un élastique
tendu
autour du récipient ; plongeons de nouveau
l'éprouvette dans l'eau et
observons le niveau du liquide. L'eau monte, elle est
déplacée par
l'éprouvette. L'eau à son tour expulse
l'éprouvette selon le principe :
si tu m'opprimes, je t'opprime aussi, c'est la loi du talion :
œil pour
œil, dent pour dent.
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1962 by
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France.
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