Textes scientifiques (page en construction)

GALILEE
 Textes retranscrits en dictée, d'après le documentaire de La Sept - France 5
"Galilée, le Messager des étoiles"
 
L'arsenal de Venise
"Quel vaste champ de réflexion s'ouvre aux esprits spéculatifs qui fréquentent le fameux arsenal de Venise. Je m'y rends souvent pour mon plaisir et j'y recherche la compagnie des ouvriers. Leur conversation m'a aidé plus d'une fois à comprendre la cause de phénomènes inexpliqués. Toutes sortes d'instruments et de machines y sont constamment mis en œuvre par un grand nombre d'artisans, qui allient la plus grande habileté au jugement le plus pénétrant."
 
La première lunette

"Il y a environ deux mois, une rumeur s'est répandue ici à Venise qu'avait été présentée en Flandre une lunette fabriquée avec un art tel, qu'elle faisait paraître très rapprochés les objets les plus lointains. Cet effet me sembla si merveilleux que j'en fis le sujet de mes réflexions. Cet appareil devait se fonder sur la science de la perspective.

Après plusieurs essais, ne regardant ni au labeur ni à la dépense, j'en suis arrivé à construire un instrument qui agrandit les objets plus de huit fois.
A la profonde stupeur de sa Seigneurie et du sénat de Venise tout entier, je fis la démonstration de ma lunette. De nombreux sénateurs, malgré leur grand âge, ont fait l'ascension du plus haut campanile de Venise.

En appliquant l'oeil contre la lunette et en fermant l'autre, on voit distinctement les coupoles et la façade de l'église Sainte-Justine de Padoue. C'est de la véritable magie: l'église de Padoue est à 32 kilomètres de Venise !"
 
La Lune
"Délaissant les choses de la Terre, je me suis porté vers l'exploration du ciel. J'ai été surpris de voir que sur la Lune, la limite entre l'ombre et la lumière est très irrégulière. Le sol lunaire est, comme la surface de la Terre, inégal et accidenté. Contrairement à ce qu'a cru une armée de philosophes, la Lune n'est pas un corps céleste parfait."

"La Terre n'est pas isolée du ciel. Elle fait partie du cortège des corps célestes. Elle n'est pas séparée du choeur des étoiles, car comme elles, la Terre est lumineuse, et en mouvement."
 
Comprendre l'univers
"Le grand livre de l'univers demeure constamment ouvert devant notre regard admiratif et étonné. On ne peut comprendre ce livre que si l'on apprend tout d'abord le langage dans lequel il est rédigé: les mathématiques. Sans les figures géométriques, il serait humainement impossible d'en déchiffrer le moindre mot, et nous serions condamnés à errer dans un labyrinthe obscur."
 
"Désormais, je veux que tous les hommes se rendent compte que la nature leur a donné, tout comme aux philosophes, des yeux pour contempler ses oeuvres et un cerveau capable des les comprendre."
 
La Voie lactée
"Toutes ces disputes sur la nature de la Voie Lactée qui durant tant de siècles ont torturé les philosophes, sont résolues par l'évidence de l'observation. La Voie lactée n'est rien d'autre qu'un amas d'étoiles innombrables, regroupées en petits tas."
 
Jupiter
"Le 7 janvier de la présente année 1610, à la première heure de la nuit, Jupiter se présenta.
Je reconnus qu'il y avait quatre petites étoiles situées près de Jupiter, quatre planètes qui du commencement du monde jusqu'à nos jours, n'ont jamais été aperçues. Les jours suivants, j'ai trouvé les mêmes étoiles dans une disposition bien différente. Personne ne peut douter qu'elles décrivent une orbite autour de Jupiter."
 
La rotation du Soleil
"Je me suis aperçu que les taches solaires changent de place. En suivant leur mouvement, j'ai acquis la certitude indubitable que le soleil tourne sur lui-même, en suivant la même révolution que toutes les planètes. Je serais heureux de savoir ce qu'en pensent les aristotéliciens, car cette découverte semble être le jugement dernier de leur philosophie."
 
Vieillesse
"Hélas ! je suis devenu complètement aveugle. Pensez dans quelle affliction je me trouve !
Ce ciel, ce monde, qu'avec de merveilleuses observations j'avais agrandi cent et mille fois plus que ce qu'avaient vu les savants de tous les siècles passés, cet univers pour moi maintenant si rétréci, est réduit à l'espace occupé par ma propre personne."

 

Les lois du pendule

On racontait que le jeune Galilée était fasciné par le balancement des lustres de la cathédrale de Pise. Remarquant que les oscillations conservaient le même rythme, il imagina plusieurs expériences pour comprendre les lois du pendule:

 
Pendules de masses différentes
"J'ai pris deux balles, l'une de plomb, l'autre de liège, celle-là bien plus de cent fois plus lourde que celle-ci, toutes deux attachées à des fils fins et égaux, longs de 4 à 5 coudées, fixés par le haut. Puis, les ayant éloignées l'une et l'autre de la verticale, je les ai laissées aller en même temps; et toutes deux descendant le long des circonférences des cercles décrits par les fils et de rayons égaux, dépassèrent la verticale; puis elles revinrent en arrière par le même chemin et répétant bien cent fois les mêmes allées et venues, elles ont montré d'une manière évidente que la boule lourde marche tellement dans le même temps que la légère, qu'elle ne dépasse pas ce temps ni en cent oscillations, ni en mille , du plus petit intervalle, mais elle marche d'un pas tout à fait égal ."

Des oscillations toujours égales
"Eloignant le pendule de plomb de 50° de la verticale, et le laissant en liberté, il court, et dépassant la verticale presque de 50 autres degrés, il décrit un arc de près de 100°. Retournant alors en arrière sur lui-même, il décrit un autre arc plus petit; et continuant ses oscillations, après un grand nombre de celles-ci, il revient enfin au repos. Chacune de ces oscillations se fait dans des temps égaux, tant celle de 90°, que celle de 50°, ou de 20°, de 10° de 4°. Il s'ensuit que la rapidité du mobile diminue toujours, puisque dans des temps égaux il décrit successivement des arcs de plus en plus petits."

Pendules de différentes longueurs
"Ensuite, quant à la proportion des temps des oscillations des mobiles suspendus à des fils de différentes longueurs, des expériences répétées, que chacun peut faire, m'ont démontré que ces temps sont en proportion sous-doublée des longueurs des fils; en d'autres termes, les longueurs des fils sont en proportion doublée des temps, c'est-à-dire qu'elles sont comme les carrés des temps des oscillations isolées ou d'un égal nombre d'oscillations de sorte que, si l'on veut que le temps des oscillations d'un pendule soit double du temps des oscillations d'un autre, il faut que la longueur de la corde de celui-là soit quadruple de la longueur de la corde de celui-ci. Et alors dans les temps d'une vibration d'un pendule, un autre en fera trois , si sa corde est neuf fois moins longue que celle de l'autre. Il suit de là que les longueurs des cordes ont entre elles la proportion réciproque qu'ont les carrés des nombres des oscillations qui se font dans le même temps."


Source des textes: Préface de "Horologium oscillatorium" Passage traduit et abrégé par M. Marie

http://www.ens-lyon.fr/RELIE/Cadrans/Musee/Pages/GalHuyg.doc

Oersted: expériences sur les effets du courant électrique

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 En préparation

"Ce n'est pas l'impitoyable sélection naturelle qui façonne et perfectionne les mécanismes de la vie, ni la lutte désespérée pour l'existence qui gouverne le monde à elle seule. C'est l'effort spontané de toute créature qui s'élève vers la lumière et la joie de vivre, n'enterrant que ses échecs dans les cimetières de la sélection." Paul Kammerer